Comment avez-vous réagi lorsque vous avez gagné votre prix au Festival de Cannes ?
Étant originaire du Népal, pays qui n’avait encore jamais été sélectionné à Cannes jusque-là, c’était une expérience invraisemblable. Être sélectionné et concourir pour la Palme d’or du court-métrage était déjà en soit un événement. Mais en plus de cela, quand j’ai effectivement été récompensé, je ne pouvais plus m’arrêter de sourire. D’ailleurs ça se voit sur les photos, je souris en permanence. C’était un moment inoubliable.
Que vous a apporté votre prix ? / Qu’a-t-il changé pour vous ?
Ce prix a provoqué deux changements majeurs dans ma vie, en plus de beaucoup d’autres qui ne peuvent pas être énumérés. Le premier changement est que, en tant qu’artiste, vous faites toujours face aux doutes et à la remise en question. Être récompensé à Cannes m’a confirmé que, peu importe ce que je suis en train de faire, je le fais bien. Le second est que cela a aussi renforcé la confiance des autres en moi et en mes compétences. Ils ont foi en mes idées, aujourd’hui plus qu’avant. Cela est vrai pour moi mais pas seulement. Tous les autres membres de mon équipe ont ressenti la même chose.
Quels sont vos meilleurs souvenirs de Cannes ?
Absolument tout ! Recevoir un prix alors que je ne m’y attendais pas. C’est forcément l’un de mes meilleurs souvenirs. Célébrer cette victoire avec mon équipe en est un autre. Rencontrer des réalisateurs comme les frères Dardenne qui m’ont tellement influencé en tant que réalisateur. Rencontrer des collègues cinéastes, se complimenter sur nos travaux respectifs et partager la passion du cinéma.
Avez-vous de nouveaux projets ?
Oui, je travaille sur mon premier long-métrage intitulé Elephants in the Fog, dont le tournage est prévu pour le début de l’année prochaine. J’ai presque fini le scénario, nous sommes en train de chercher des acteurs et des financements. J’ai bon espoir de revenir à Cannes avec ce film.
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