Comment avez-vous réagi lorsque vous avez gagné votre prix au Festival de Cannes ?
Au début, quand j’ai reçu le prix, je n’ai pas réalisé. J’étais choqué et un peu confus (j’ai aussi trébuché dans les escaliers…). Puis, j’ai compris. Je ne m’attendais pas du tout à recevoir le premier prix. Mon court-métrage est une comédie et habituellement c’est un genre qui n’est pas pris au sérieux et considéré moins noble que les autres. Mais pour moi, la comédie c’est du sérieux. Il Barbiere Complottista raconte l’histoire d’un « Monsieur Tout-le-monde » qui se fait arrêter pour une erreur d’identité et qui tombe dans le vortex des théories complotistes. Nous avons imaginé ce qu’il se passait dans son cerveau et dans son cœur : sa paranoïa, ses angoisses, sa solitude… Mais bien évidemment, nous avons pris du plaisir à écrire et à tourner cette histoire. Ce prix représente les efforts réalisés par toutes les personnes qui ont travaillé sur ce film.
Que vous a apporté votre prix ? / Qu’a-t-il changé pour vous ?
Il a été décisif. Je venais juste de finir mon école de cinéma et je m’apprêtais à travailler comme assistant. Et puis l’annonce de la sélection au Festival de Cannes et le prix ont tout changé. Ça m’a apporté beaucoup de force et d’imagination. Quand je suis rentré à Rome, j’ai immédiatement commencé à écrire avec mes scénaristes le sujet d’un long-métrage. Ça m’a amené là où j’en suis actuellement.
Quels sont vos meilleurs souvenirs de Cannes ?
J’ai plusieurs souvenirs magiques : écouter Le Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns au coucher de soleil ou encore la première fois que j’ai rencontré les réalisateurs et les réalisatrices de La Cinef, venant du monde entier. Je me souviens particulièrement du moment où nous nous sommes regardés dans les yeux et que nous avons compris que personne ne réalisait ce qui était en train de se passer. Et bien sûr, la Cérémonie de clôture, avec mon équipe assise à mes côtés, et les célébrations qui ont suivi, resteront gravées dans ma mémoire.
Avez-vous de nouveaux projets ?
Nous sommes en train de développer le long-métrage que nous avons écrit à notre retour de Cannes. Beaucoup de personnes qui ont travaillé sur mon court-métrage travailleront de nouveau avec moi, j’ai vraiment envie de permettre à des jeunes de faire leurs premiers pas. Et bien entendu, il y aura encore des théories complotistes.
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