Comment avez-vous réagi lorsque vous avez gagné votre prix au Festival de Cannes ?
C’était une sensation vraiment incroyable, pour être honnête. J’étais de retour chez moi à Oslo quand j’ai reçu l’appel de mon distributeur me disant que je devais revenir à Cannes. À ce moment-là, nous ne savions pas quel prix j’allais recevoir, mais je me suis précipité dans un taxi et j’ai eu la chance de pouvoir prendre un vol à la dernière minute. J’ai dû faire une escale à Zurich car tous les vols directs pour Nice étaient déjà complets, et je me suis mis en smoking dans les toilettes de l’aéroport. J’ai finalement eu 15 minutes de retard pour recevoir le prix sur scène, mais heureusement, j’ai pu entrer par les coulisses et être là avec les autres lauréats. Ensuite, nous avons pris le grand ascenseur pour monter sur scène à la fin de la Cérémonie, et c’était l’ascenseur le plus rempli de cinéastes qu’on puisse imaginer. J’essayais de profiter de l’instant autant que possible. C’était incroyable d’être là avec toutes ces personnes que j’admirais depuis si longtemps. Une grande soirée, une soirée festive !
Qu’est-ce que ce prix a changé dans votre vie ?
Le simple fait de présenter mon film à Cannes m’a déjà apporté beaucoup, et bien sûr, ce prix a encore amplifié cela. Cela a marqué un excellent départ pour le parcours du film et pour ma carrière. J’en suis très fier.
Quels sont vos meilleurs souvenirs de Cannes ?
C’était ma première fois au festival, et c’était bouleversant. J’ai vraiment ressenti l’excitation partout autour de moi. C’est ici que le cinéma a sa place. J’ai plusieurs souvenirs marquants, comme le jour de la première où tant de membres du casting et de l’équipe, ainsi que ma famille et mes amis, avaient fait le déplacement pour soutenir le film. C’était vraiment émouvant et cela m’a rendu très reconnaissant et fier d’être réalisateur. Et bien sûr, la dernière nuit avec le prix a été une soirée inoubliable. Mais aussi, se promener en sachant que nous avions notre place à ce festival, c’était un sentiment très spécial. C’était un petit film norvégien réalisé par un groupe d’amis (et quelques autres), et le fait que nous soyons arrivés ici était incroyable.
À travers votre film, quel message voulez-vous faire passer à la nouvelle génération de cinéastes ?
Soyez audacieux, soyez intuitif, ayez confiance en ce que vous pouvez apporter. Cela est encore plus important à une époque où une grande partie du cinéma et de la télévision est devenue une production de masse, faite selon des recettes. Nous avons besoin à la fois de films commerciaux et de films singuliers.