« Qu’attendons-nous de la jeunesse, des cinéastes inconnus, des premiers films ? Qu’ils nous bousculent, qu’ils nous fassent regarder ce que nous ne sommes pas capables de voir, qu’ils aient la liberté, le tranchant, l’insouciance et l’audace que parfois nous n’avons plus. La Cinéfondation s’attache depuis 20 ans à faire entendre ces voix et je suis extrêmement fier cette année de pouvoir les accompagner. »
Bertrand Bonello est né en 1968, à Nice. Il alterne musique et cinéma. En 1996, il réalise un documentaire de création : Qui je suis, d’après Pier Paolo Pasolini. Son premier long métrage, Quelque chose d’organique (1998), est présenté au Festival de Berlin (Panorama). Le pornographe (2001) avec Jean-Pierre Léaud est invité à la Semaine de la Critique à Cannes et obtient le prix FIPRESCI. En 2003, Tiresia est sélectionné en Compétition au Festival de Cannes. La Quinzaine des Réalisateurs montre De la guerre en 2008. L’Apollonide – Souvenirs de la maison close (2011) est en Compétition au Festival de Cannes et reçoit les éloges de la presse ainsi que huit nominations aux César. Saint Laurent (2014), également en Compétition à Cannes, représente la France aux Oscars et obtient dix nominations aux César. La même année, Bertrand Bonello organise une exposition au Centre Pompidou et sort un album, Accidents. Il continue régulièrement à réaliser des films courts ou musicaux : Cindy, the Doll is Mine (2005), en Sélection Officielle à Cannes, My New Picture (2007), Where the Boys Are (2010), Ingrid Caven, musique et voix (2012), tous présentés à Locarno ; Sarah Winchester, opéra fantôme (2016), créé pour la 3e scène de l’Opéra de Paris. En 2016 sort Nocturama, son septième long métrage.