Marco Bellocchio, après avoir suivi les cours de l'Académie d'Art dramatique de Milan et du " Centro sperimentale " de cinéma, réalise en 1965 un premier long métrage remarqué par la critique. Rompant avec le néo-réalisme, ses oeuvres engagées dénoncent ouvertement les symboles du conformisme italien : après le film culte les Poings dans les poches (1966), manifeste d'une jeunesse en révolte, il dénonce la religion dans Au nom du père (1971) ou l'armée dans La Marche triomphale (1976). Avec Michel Piccoli et Anouk Aimée, il remporte à Cannes deux prix d'interprétation pour Le Saut dans le vide (1980). Il réalise aussi bien des films subversifs, à l'image du Diable au corps qui fait scandale à Cannes en 1986, que des adaptations littéraires comme La Nourrice (1990) d'après Pirandello. Marco Bellocchio dérange à nouveau le Vatican avec Le Sourire de ma mère, sélectionné à Cannes en 2002. Il sera le premier à évoquer l'activisme des brigades rouges dans Buongiorno, notte, présenté à la Mostra en 2004 et salué par la critique internationale.
Présences au jury
- Membre Longs métrages, 2007