Née dans l’est de la France, Meryll effectue des études en Arts du spectacle à Metz, Nancy et Strasbourg. Après quelques stages entre production télévisuelle et réalisation vidéo, une rencontre avec la compagnie de danse Jean Gaudin l’amène à passer devant la caméra. Elle redécouvre au travers de cette collaboration le cinéma de Buster Keaton et de Jacques Tati. Meryll quitte ensuite la France pour la Belgique et produit sans budget ses premières vidéos performances, pièces sonores et musicales à l’Ecole de Recherche Graphique (Bruxelles). A l’issue de ces études en Arts Visuels, elle est gratifiée d’une grande distinction. Elle obtient également le prix découverte de l’ISELP au Festival du film sur l’art, pour Yeah I’m still searchin’. Cet essai documentaire de trente minutes rend hommage à l’artiste performeur Bas Jan Ader. Meryll se saisit des sujets de sa recherche à venir : les utopies de la modernité, les relations entre corps et contextes, l’oscillation entre figuration et abstraction. En 2012, de retour en France avec le soutien du Fresnoy Studio national des arts contemporains, elle réalise sa première fiction, Une vie radieuse. Elle interprète le personnage principal, une femme de fonctionnaire emménageant avec son mari à la Cité Radieuse de Le Corbusier à Marseille en 1952. Femme orchestre, Meryll signe avec cette première fiction un cinéma esquissé par le corps de son auteure. Alliant performance et collage photo dans son écriture, elle taille son scénario au travers de la figure, du personnage, de l’énergie en mouvement tel un costume enfilé pour l’occasion.