DE LA GUERRE

Bertrand BONELLO
  • L'atelier du festival
  • Pays : France
  • Durée : 100 minutes
  • Langue(s) de tournage : Français
  • Budget prévisionnel : € 2,86M
Réalisateur : Bertrand BONELLO

Synopsis

Bertrand, un cinéaste proche de la quarantaine, légèrement déconnecté du monde, se retrouve à la suite d’un certain événement enfermé dans un cercueil pour la nuit. Le matin, il ne sera plus le même.
Il reconsidère sa vie, et décide de suivre un homme dans un lieu isolé du monde, Le Royaume, à la tête duquel se trouve une mystérieuse et charismatique femme, Uma. Là, des pensionnaires de tous âges, régis par un ordre guerrier ont l’air de vivre dans une autarcie heureuse.
Uma propose à Bertrand de l’accueillir pendant deux semaines durant lesquelles il  » travaillera  » au plaisir, selon ses règles. Atteindre le plaisir est une guerre, lui dit-elle…
Bertrand accepte et intègre le Royaume. Petit à petit, il se laisse aller dans ce monde clos…

Note d'intention

Dans Le pornographe, un fils parlait à son père de la difficulté d’exister après une époque où le plaisir et le désir semblaient si présents. Ce projet en est un prolongement indirect parce que cette question m’obsède toujours. Il y a là pour moi quelque chose d’essentiel, d’ancestral et de contemporain à la fois, et surtout de plus criant aujourd’hui. Parce que la réalité, le monde tel qu’il s’offre actuellement ne nous permettent plus d’être  » en joie « , d’être soi, pleinement.
Dès lors, est-ce que la re-création d’une zone qui concentrerait toutes les propositions de vie qui nous ont le plus attirés pourrait nous tenter ? Est-ce que l’on serait prêt à payer, à tout quitter pour cela ?
Pouvoir enfin se défaire temporairement de tout principe de réalité et vivre le rêve. Un rêve guerrier, excessif. Le vivre sans perdre conscience du fait qu’il n’y a pas d’éternité possible, quelle que soit l’expérience vécue.
Que le rêve lui aussi est monstrueux.
Pour cela, nous investissons un lieu, qui devient alors un pur lieu de fiction, donc de cinéma. Et qui peut alors nous permettre de voir.
Car il s’agit bien de cela. VOIR. Voir enfin ce qui était sous nos yeux et que nous ne regardions pas.
Finalement, c’est la recherche de la transcendance sous toutes ses formes qui anime le Royaume, recherche qui est fondamentalement le propre de l’humain. A-t-on réellement besoin de se retrancher hors du monde pour s’en souvenir ?
Mes derniers films se terminaient sur une note sombre, non par choix, mais parce que je ne voyais pas comment les personnages pouvaient finir autrement, sans un mensonge scénaristique. Ici, Bertrand a la possibilité de rapporter du Royaume quelque chose. Il a la possibilité de modifier sa présence dans le monde et d’exprimer ce qu’il ressent. Il est passé par la fiction pour retourner dans le réel, mais maintenant, il y est.
Il est là.

Contact

Production
LES FILMS DU LENDEMAIN
17 quai des grands Augustins, 75007, PARIS, FRANCE

KRISTINA KARSEN