VIET AND NAM

Synopsis

Nam et Việt s’aiment. Tous deux sont des mineurs, travaillant à 1000 mètres sous terre, où le danger les attend et où l’obscurité règne. Dans les brefs moments de répit, dans l’épuisement des corps masculins, ils s’embrassent. La ville dans laquelle ils sont vit du charbon. La mère de Nam ramasse les déchets de charbon des mines pour en faire des briquettes. Le charbon leur permet de gagner leur vie, tout en polluant la terre et la mer. Nam, comme d’autres jeunes, a décidé de quitter le pays. De nombreuses familles sortent de la pauvreté grâce à l’argent qu’elles reçoivent de parents travaillant à l’étranger, pour la plupart des immigrés clandestins. Nam rencontre un agent qui peut faire passer clandestinement des personnes à l’étranger dans des conteneurs. Le père de Nam, un soldat mort à la guerre, apparait dans les rêves de sa mère pour lui dire où il est mort. Un matin, dans une grotte côtière, Nam saigne alors que Việt entre en lui. En regardant le sang, Nam dit à Việt : « J’ai vu mon père, un homme sans visage, alors que j’étais sur le point d’éjaculer. » Nam, sa mère et Viêt se rendent au sud, sur le vieux champ de bataille, pour trouver les restes de son père.

Note d'intention

Je me suis toujours demandé comment un individu pouvait être intimement lié à l’histoire, même sans en avoir conscience. J’imagine un jeune homme qui vit des événements étranges ; comme un poisson, il nage dans les courants de l’histoire, où passé, présent et futur se confondent en un seul – c’est la prémisse de ce film, Viêt et Nam. Je vois Viêt et Nam comme un film sur les liens intimes entre un individu et une histoire non résolue, entre la réalité et sa réverbération : l’espoir, entre les genres – l’homosexualité, ici et là… Ce film est ma réponse personnelle à l’histoire ambiguë du pays. Dans son essence, Viêt et Nam est une histoire d’amour – une histoire d’amour hantée par le fantôme de (l’) Histoire.